En tant que chiropraticiens et chiropraticiennes, il est important de rester à l’affût des nouvelles études dans le domaine. Nous avons récemment eu la chance de lire un article fort intéressant sur les douleurs au bas du dos publié par Chris Maher. On vous résume les grandes lignes dans cet article.

La douleur au bas du dos n’est pas directement reliée à une seule cause. Il s’agit d’un symptôme et non d’une maladie. Malheureusement pour les femmes, ces douleurs sont plus fréquentes chez ces dernières que chez les hommes dans le groupe d’âge 40-69 ans.

Dans l’étude, ils ont pu constater que les adultes ayant eu des douleurs à l’adolescence sont plus propices d’en avoir en vieillissant. Sans aucun doute, le travail est une cause majeure dans ce genre de problématique. Le poids ainsi que le nombre de fois que vous levez une charge sont une source importante de douleur. D’autres facteurs peuvent augmenter les probabilités de souffrir de maux de dos, dont l’obésité, le fait de fumer et les symptômes dépressifs. Pourquoi ce problème est si important? Car les études montrent que les gens arrêtent de travailler plus rapidement comparativement à d’autres problèmes de santé comme le diabète, des problèmes respiratoires ou cardiaques.

En moyenne, 76% des personnes qui consultent en clinique chiropratiques pour des douleurs au bas du dos ont déjà eu un épisode par le passé. De plus, le tiers de ces personnes prend de la médication. La majorité d’entre eux racontent leur mésaventure en soulevant une charge à domicile. Alors que plus du trois quart des gens mentionnent que les douleurs dérangent leurs activités quotidiennes.

Il est important que le chiropraticien effectue une évaluation lors de votre premier rendez-vous. Il tentera de reproduire votre douleur afin de poser le bon diagnostic. De plus, il pourra faire des radiographies si indiquées. Si d’autre imagerie sont recommandées, vous serez référés à votre médecin. Il faut toutefois savoir que  la littérature scientifique n’est pas claire sur la pertinence de le faire dans tous les cas.

Quoi faire pour prévenir?

Il est recommandé de valider que vous avez de bonne posture de travail et de bonne méthode pour soulever des charges. Si vous devez lever de lourdes charges, essayez de discuter avec votre employeur pour avoir les outils appropriés pour les transporter. Si vous avez déjà souffert de douleurs au dos, les études montrent que l’éducation ainsi que les exercices réduisent de 45% la possibilité qu’un autre épisode survienne dans la prochaine année. Il est recommandé de faire des exercices  qui travaillent autant la force, la flexibilité et la coordination. Votre chiropraticien pourra vous recommander des exercices adaptés. Enfin, si  vous avez des douleurs au bas du dos, la prise en charge par un professionnel de la santé est un élément primordial pour réduire les chances de récidives. Le professionnel pourra bien expliquer la problématique et offrir des conseils appropriés selon la cause des douleurs.

Durée de la douleur

Nous parlons de lombalgie, ou douleur au bas du dos, aigue lorsqu’elle dure environ 4 à 6 semaines. Cependant, lorsque la douleur persiste, cela amène un moins bon pronostic. La douleur devrait diminuer au fil des semaines, parfois même jusqu’à disparaitre. Par contre, certains ressentiront toujours une certaine douleur. Qu’est-ce qui pourrait augmenter les risques de douleurs à long terme? Votre âge, une mauvaise santé général, un handicap, une détresse psychologique ou psychosocial, un caractère négatif, une mauvaise relation avec les collègues ou une demande de travail physique.

Quoi faire lors d’une douleur aigue?

Les lignes directrices prescrivent différentes choses, mais en général elles s’entendent toutes pour dire que l’éducation et que l’adaptation des activités sont importants. De plus, elles montrent que des médicaments sont suggérés dans la prise en charge lors de douleur soudaine. Elles suggèrent aussi fortement une thérapie non-pharmacologique (comme la chiropratique ou la massothérapie). Elles ont aussi montré que les imageries n’amènent pas nécessairement d’explication au niveau de la douleur. Par exemple, la dégénérescence, souvent identifiée sur les imageries, n’est pas nécessairement synonyme de douleur. La pire chose qu’une personne peut faire lorsqu’elle a une douleur : le repos complet! Le plus possible, il est recommandé de continuer les activités (en y allant progressivement évidemment) et de continuer à travailler. La littérature conseille également d’appliquer de la chaleur. Toutefois, cet énoncé est partagé. Ce que nous pouvons lire c’est qu’il est conseillé d’appliquer ce qui nous fait du bien (froid ou chaleur) tant que cette application n’augmente pas les douleurs. Vous répétez l’application à chaque heure et sa durée dépend de la région.

Ce qu’ils recommandent pour les traitements

La littérature recommande entre autres des traitements non-pharmaceutiques dont les ajustements chiropratiques,  les programmes d’exercice ainsi que des massages. La récupération est complète à l’intérieur de deux à trois semaines pour environ 50% des patients qui ont une douleur au bas du dos pour la première fois. Au besoin, la médication peut être utilisé pour réduire les symptômes. Toutefois, il est important de traiter la cause de la douleur si on souhaite éviter qu’elle s’aggrave ou revienne dans le temps.

Quoi faire lors d’une douleur qui persiste?

La littérature indique que la prescription de médicaments n’est pas recommandée pour la guérison. Lorsqu’une personne consulte pour des douleurs lombaires, il est important de leur expliquer que leur douleur va probablement revenir. Les thérapeutes ont évidemment un effet sur la gestion de la douleur ainsi que l’incapacité d’un individu. Par contre, c’est un travail à long terme. Il est important de mentionner que ce n’est pas que le travail qui influence la douleur. Ils ont montré que les douleurs chroniques sont moins bien traitées par la médication.

Ce que les lignes directrices recommandent…

Elles recommandent la thérapie manuelle (par exemple, la chiropratique et la massothérapie), la prescription d’exercices, des massages, du yoga et ainsi que d’autres alternatives non-pharmacologiques. Elles prescrivent des traitements en interdisciplinarité de façon intensive au départ. Une autre ligne directrice recommande la même chose ainsi qu’une référence en psychologie, un retour au travail, des stimulations électriques, des tractions ainsi qu’une ceinture ou corset ou orthèse.

Finalement, toutes ces études nous montrent les effets des traitements ainsi que les recommandations pour la clientèle adulte. Malheureusement, pour l’instant il nous manque beaucoup d’études pour les enfants ou les personnes âgées.

Cet article permet de démontrer la pertinence de consulter  en chiropratique et en massothérapie lors qu’une personne souffre  de douleur au bas du dos. Nous pouvons aussi vous aider à maintenir les résultats à long terme avec des exercices. Au besoin, nous pourrons aussi vous référer vers d’autres professionnels. Alors, qu’attendez-vous pour consulter un professionnel du Centre AlternativeChiro+?

Référence : MAHER, Chris, Non-specific low back pain, The Lancet vol. 389, February 18, 2017, 11 pages

Julie Touchette, chiropraticienne